Entrez dans l'histoire d'une région aux couleurs flamboyantes. Un rouge unique donnant son nom à la palette : le rouge brique. Une chaleur qui se transmet aux hommes, et façonne leur identité :
"Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors."
Partez à la rencontre d'une histoire touchante qui se transmet de brique en brique.
La Thiérache dans nos assiettes !
La brique, le maroilles, le cidre, le bocage sont les éléments qui façonnent la Thiérache depuis le Moyen-Âge. La Thiérache ? oui la Thiérache !
C'est une région naturelle délimitée par sa géographie, chevauchant les départements français du Nord, de l'Aisne, des Ardennes et des provinces belges du Hainaut et de Namur. Historiquement, l'ancienne contrée de Thiérache était dotée d'une luxuriante végétation forestière appelée "La Tarascia Sylva" allant des sources de la Sambre jusqu'à la vallée de la Serre. La Thiérache s'est peu à peu défrichée, le domaine forestier a reculé pour laisser place à la culture en joualle, et créant ainsi le bocage thiérachien.
Ce système ancestral, favorise l'entraide végétal d'une terre naturellement riche et estimée des paysans pour la culture fruitière et le pâturage. Le cidre thiérachien est apprécié pour sa saveur subtile et acidulée. Quant au Maroilles, un des fromages incontournables bénéficiant d'une AOC, est réputé pour être : le plus fin des fromages forts. Ces traditions se perpétuent jusqu'à nos jours et parfois même en gardant le savoir faire de l'époque.
Revenons en à nos briques, c'est à l'étape de l'affinage que le fromage va conditionner sa qualité grâce à la constitution géologique de la cave. C'est à ce moment précis que le Maroilles recevra les qualités de son terroir. Les caves traditionnelles sont façonnées en briques, un matériau doté d'une importante capacité de conservation de l'humidité. A la fin de cette ultime étape de fabrication, l'effet des ferments a créé une croute extérieure naturellement rouge et le maroilles devient un fromage onctueux.
Ceci n'est pas une église
En Thiérache, terre d’invasion, les églises, longtemps seuls bâtiments en dur, offraient refuge aux paysans tentant d’échapper à la violence des bandes armées. Lorsque les pillages et les massacres s’intensifièrent aux XVIe et XVIIe siècles au moment des affrontements entre royaume de France et Saint-Empire romain germanique, les villageois se mirent à fortifier leurs lieux de culte et d’abri. A cette époque, c'est la brique qui façonnera le nouveau visage de ces églises.
Parfois, seuls quelques éléments guerriers furent ajoutés au bâtiment primitif : archères, meurtrières, bretèches, échauguettes. Le plus souvent, un donjon fut attaché à la nef, abritant plusieurs étages, à la fois postes de tir et refuges. Certaines églises, telle celle de Plomion, furent reconstruites comme des édifices mixtes, religieux et défensifs. Au nombre d’une soixantaine, uniques en leur genre, les églises fortifiées de Thiérache, toutes apparentées et cependant toutes différentes, sont les trésors du paysage bocager du nord de l’Aisne.
En compagnie de Louison Pignon ou au large de la Scandibérique, la véloroute vous donnera les meilleurs points de vues pour observer les églises fortifiées de Thiérache. Tout au long d'un parcours balisé et sécurisé, vous et votre tribu pourrez explorer librement sur le sentier bocage qui les entoure.
A quelques encablures, les églises fortifiées de Parfondeval et celle de Plomion fraichement rénovées sont prêtes à vous accueillir. Montez à l'étage pour découvrir la salle du refuge !